Le coin du Dakar par Julien (6)

Publié par La Rédaction le lundi 13 janvier 2020 à 11:00

Les intuitions étaient bien légitimes. Il a tout de même manqué à Anthony Boursaud un peu d’application dans la finition pour donner à son 1er Dakar une note parfaite puisqu’il a finalement été contraint de renoncer à la veille de l’arrivée après s’être fracturé le poignet sur une chute alors qu’il occupait la 23e place du général. Avant de lancer dans l’aventure péruvienne, ses résultats parlaient déjà pour lui. Sur les deux uniques rallyes raid auxquels il avait pris part, Anthony Boursaud a attiré les regards. Arrivé deux années consécutives à la 16e place du Merzouga Rally, le jeune Creusois avait même gagné sa place en s’imposant dans la Road to Dakar, qui lui valut un engagement gratuit. En reprenant le film de sa vie de motard, on pourrait voir dès l’âge de quatre ans un bambin avalant les chemins sur son « peewee »… et vibrant déjà devant les images du désert mauritanien traversé par les Fabrizio Meoni, Nani Roma et Cyril Despres. Ce n’est pourtant qu’à l’âge de 16 ans qu’Anthony signe sa première licence pour se mettre à l’enduro. Moins à l’aise techniquement que ses petits camarades passés par la case « cross », l’amateur de grands espaces a vite comblé son retard pour se faire une place dans l’élite nationale de l’enduro. Définitivement attiré par le Dakar, il a saisi l’occasion de prendre un raccourci atypique pour découvrir l’épreuve : travailler dans l’organisation en janvier.

Objectifs
Intégré dans l’équipe de chronométrage en arrivée de spéciale, le pilote en observation a pu se rendre compte de la masse de détails à ne pas négliger sur le rallye et enregistrer de nombreux conseils. Après l’observation, Anthony a continué son apprentissage en passant aux travaux pratiques : les leçons ont été intégrées, il s’agit maintenant de concrétiser. « Malgré ma chute, je ne retiens que du positif de mon premier Dakar. En termes de résultats, je me situais au-delà de mes espérances, tout en n’ayant jamais forcé mon rythme. Je ne sais toujours pas exactement comment s’est passé cet accident, mais je suis tombé dans un trou que je n’ai pas pu voir. Juste avant, Michael Metge est lui aussi tombé au même endroit, mais il s’est fait moins mal que moi. Le rétablissement a été très long et j’ai encore une plaque avec 13 vis dans mon poignet. Et même s’il n’est pas totalement remis, physiquement je me sens prêt car j’ai fait beaucoup de renforcement musculaire. Je n’ai pas pu m’aligner sur le Merzouga cette année, ni sur le rallye du Maroc mais j’ai quand même fait quelques compétitions d’enduro. En tout cas, cette expérience n’a rien changé à mon attirance pour le Dakar, qui reste intacte. Je retiens simplement que sur cette course, ce n’est jamais gagné. Et c’est là-dessus qu’il faut que je me concentre ».

Julien Guaquier.

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