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Le coin du Dakar par Julien (3)

Publié par La Rédaction le vendredi 10 janvier 2020 à 16:30

Sur le garde-boue arrière de sa moto, un sticker : Papa et Maman. « Parce que ce sont les meilleurs » s’amuse Pierre-Louis Le Bonniec. Et qu’ils sont aussi sans doute parmi les plus fervents supporters du seul pilote breton engagé sur le Dakar 2020. Là n’est pas la seule singularité de ce garçon de 28 ans. Malgré son jeune âge, il l’affirme : « Ce sera mon premier et mon dernier Dakar. L’histoire de ma vie, le feu d’artifice. » Et de préciser, la tête bien vissée sur les épaules : « J’ai une famille, une fille, il faut que je m’en occupe. J’ai derrière moi une carrière de pilote d’enduro et de motocross assez moyenne, il est temps de tourner la page. J’espère juste que je ne vais pas tomber accro… Il ne faut pas que ça arrive. Et puis j’ai sollicité tellement de gens pour être là que je ne me vois pas recommencer. Je n’ai pas envie d’être trop égoïste. J’ai aussi une maison à finir et des responsabilités professionnelles avec mon magasin de motos à Paimpol. » Avant de se lancer dans sa nouvelle vie, Pierre-Louis Le Bonniec a tout de même décidé de s’attaquer à un sommet des sports mécaniques. Une décision qu’il a murie et préparée depuis deux ans.

Aventures
« Après sept participations au Touquet, il me fallait quelque chose de plus puissant pour terminer l’histoire, explique-t-il. J’avais aussi envie de retrouver le mal au ventre, les fourmis dans les jambes… Je voulais faire la course la plus dure au monde alors j’ai pris la liste et j’ai regardé tout en haut. » Son doigt s’est posé sur le Dakar. « Mon rêve n’est pas faire le Dakar mais de le terminer », précise-t-il. Pour cela, le pilote breton compte sur son entraînement, son expérience du sable et son sens de la mesure : « Depuis deux ans j’ai augmenté le nombre de mes sorties à moto et je fais du sport tous les jours. J’ai récemment participé au Merzouga Rally pour me familiariser avec la navigation. Je ne me suis jamais perdu et j’ai beaucoup aimé l’exercice. Je préfère rouler à 25% de mes capacités pour être à l’arrivée que de ne plus savoir où je trouve. » Dans les dunes de l’Arabie saoudite, Pierre-Louis le Bonniec devrait pouvoir peaufiner son sens de l’orientation. En espérant de ne pas trop y prendre goût quand même.

Julien Guaquier. 

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