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Lance, chauffeur de l’équipe Rock River

Publié par La Rédaction le mercredi 5 juin 2013 à 09:07

Le paddock de Muddy Creek est désert. Seul le camion de l’équipe Yamaha Rock River erre dans la verdure. Un scooter et un quad sont devant. Que se passe-t-il ?

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Une fois la course de Muddy Creek terminée, les équipes officielles et privées ne traînent pas pour quitter le paddock et rejoindre le confort des hôtels du coin. Seul le camion de la structure Yamaha Rock River n’a pas bougé d’un pouce. Panne mécanique ? Sur son scooter aux couleurs bleu et jaune, un sac de course à la main, Lance, le chauffeur de la semi-remorque revient de la superette du coin : « Je préfère rester ici, dit-t-il. C’est plus pratique. Je n’ai pas à trouver un endroit pour me garer et m’occuper de la « bête ».

Le ménage
A l’étage de la remorque, les motos dorment paisiblement tandis que Lance s’affaire tout au long de la journée pour remettre de l’ordre : « Je dois absolument tout nettoyer pour la prochaine course, explique-t-il. Je le fais à la cool avant de reprendre la route en début de semaine après le déjeuner. Lorsque j’arriverai à High Point, je n’aurai plus qu’à passer un coup de Kärcher à l’extérieur. »

Le salon personnel du chauffeur, du moins jusqu'à vendredi. © LeBigUSA.com/Benjamin D'introne

Le salon personnel de Lance jusqu’à vendredi. © LBU/Benjamin D’introne

Le confort de son univers est spartiate mais Lance ne veut pas le quitter pour un hôtel : « Je suis tout le temps là, s’esclaffe-t-il. Le jour des courses, je pourrais aller dormir dans un bon lit à quelques kilomètres du circuit mais si je le fais ça m’oblige à me lever à 5 heures du matin le samedi. En restant ici, je gagne quelques heures de sommeil (rires). »

Tout seul au monde
Les lieux sont déserts mais la solitude n’effraie en rien le maître du volant : « J’ai tout ce qu’il faut ici, indique t-il. J’ai un petit « grill » pour cuisiner, la télévision et internet. Le seul inconvénient est l’absence de douche dans le camion. Je suis obligé d’utiliser celle du circuit ou prendre un seau d’eau quand il n’y en a pas. Pas d’inquiétude, ce n’est pas si terrible que ça au final

Le coin couchette de Lars'. Rien d'extravagant. © LeBigUSA.com/Benjamin D'introne

Le coin couchette. Surtout du bordel. ©LBU/Benjamin D’introne

Éloigné de tout, Lance reste cependant en contact permanent avec les membres de son équipe et Yamaha pour préparer la prochaine épreuve : « Je suis notamment en relation avec les sponsors. Cela fait partie de mon job, dit-t-il. Après un petit inventaire, je contacte Yamaha et nos autres partenaires pour commander des pièces pour la prochaine course et être approvisionné une fois arrivé à destination. »

La vie sur la route
Enrôlé depuis un an comme chauffeur de l’équipe, Lance ne se voit plus changer de métier. La route l’a convaincu de rester. Seulement sept heures de trajet jusqu’à la prochaine épreuve. Une simple formalité. « Toi aussi tu n’es pas à l’hôtel. Tu veux rester bouffer avec moi ? On va se voir tout l’été. Autant faire connaissance tout de suite. Et ta copine elle ne veut pas venir ici ? » Ahh les joies de l’outdoor US…

Propos recueillis par Benjamin D’introne

Larsen est prêt pour prendre la route jusqu'à High Point. © BD/LBU

Lance est prêt pour prendre la route jusqu’à High Point. © BD/LBU

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