Essais LBU : la gamme KTM 2018

Publié par Justine Geisler le vendredi 28 juillet 2017 à 12:37

125 SX

Le 125 cm3 reste le modèle le plus joueur et le plus maniable de la gamme. Ce n’est pas une surprise. Le chassis est fin et on a l’impression de pouvoir en faire ce qu’on en veut. Que ce soit sur les appels ou les réceptions de sauts, dans les freinages ou les entrées de virage, les suspensions fonctionnent très sainement et parfaitement en accord. La moto ne s’écrase pas même quand les réceptions sont un peu hasardeuses. C’est rassurant. Côté moteur, on retrouve comme sur la Husky cette sensation d’engorger la machine un peu trop vite lorsqu’on ne la met pas parfaitement dans les tours.

On-Off
C’est propre au 2 temps mais sur ce modèle, le feeling est un poil exagéré. Sur une piste glissante, cela devient tout de suite plus exigeant et pas toujours facile. J’ai ainsi tendance à la trouver un peu trop nerveuse. Il faut avoir la caisse pour la mettre dans les tours d’un bout à l’autre sur une manche de 20 minutes. J’aime le 2 temps à condition qu’il reste facile à exploiter. C’est sans doute paradoxal mais c’est finalement sur la cylindrée supérieure que j’ai trouvé mon bonheur.

150 SX

Cylindrée un peu « batarde » dans le sens où elle n’est pas autorisée sur le Junior et sur les championnats nationaux ou régionaux dédiés aux 125 cm3, le 150 cm3 a pourtant ce petit plus qui fait chez moi toute la différence. Moins nerveuse que sa petite sœur, cette moto offre plus de force à bas régime. Du fait, on a moins ce besoin de toujours cravacher, de la faire « chanter » et la mettre dans les tours coute que coute. Le châssis est identique au 125, du fait, on garde la vivacité, la maniabilité et le côté joueur.

Le petit plus
On gagne simplement en confort au moment où les bras fatiguent un peu à la relance. A haut régime, je n’ai pas trouvé de différence flagrante mais à bas et à mi-régime, c’est vraiment le jour et la nuit. La remise des gaz est également plus progressive. C’est définitivement mon coup de cœur au sein de la gamme 2 temps. Dommage qu’elle ne puisse pas trouver complètement sa place en compétition.

250 SX

Le 250 deux temps, soit on adore, soit on déteste mais elle laisse rarement les pilotes indifférents. Pour ma part, je dois avouer que ce n’est pas franchement une moto qui me fait rêver. La remise des gaz est toujours un peu difficile à doser tout comme il est difficile de correctement mettre cette moto dans les tours. Sur une piste comme Peschadoires un jour de canicule, la tache est encore plus ardue. L’arrière chasse plus vite que son ombre et je ne trouve pas mes marques. Il faut faire preuve de patience et de souplesse pour être efficace mais je n’ai définitivement pas les bras pour me faire plaisir à son guidon.

Pour les inconditionnels
Je n’aime pas davantage les réglages suspensions que je trouve trop fuyantes. Je perds l’avant sans parvenir à expliquer pourquoi. Destiné aux amoureux inconditionnels du 2 temps ayant le gabarit adéquat et le pilotage, ça reste une belle arme au moment de s’aligner derrière une grille de départ. Moins couteuse à l’entretien qu’un modèle 4 temps, c’est également un bon compromis pour les budgets plus restreints.

250 SX-F

S’il y a bien une moto facile à emmener et sur laquelle il n’y a pas besoin d’être un pilote de l’Élite pour se sentir pousser des ailes, c’est le modèle SXF 250 par excellence. La plus nerveuse de la gamme KTM 4 temps, cette moto est également la plus joueuse et la plus maniable. Facile à mettre dans les tours, on se retrouve même obligé de jouer avec les rapports, offrant moins d’allonge que ses ainées.

« Easy to ride »
Parfaitement réglée d’origine, même pour les plus petits gabarits, on ne voit pas grand chose à redire tant sur les suspensions que sur le moteur. Puissante en haut mais très docile à bas régime, c’est la moto parfaite pour se faire plaisir et prendre confiance. Attention, elle a beau se montrer docile, elle ne manque pas de pep’s pour autant. Les pilotes confirmés prendront du plaisir à la pousser jusque dans ses retranchements.

350 SX-F

Plus lourde que le modèle 250 cm2 tout en restant maniable, le 350 cm3 est le compromis idéal pour les pilotes tentés par la cylindrée supérieure sans pour autant tomber dans l’excès du modèle SXF 450. Offrant plus de force à bas régime comme d’allonge à mi-régime que sa petite soeur, on peut facilement rester sur les mêmes rapports avec le 350, rouler au couple tout en remettant les gaz de manière progressive. Sa force c’est justement cette double alternative. Lorsqu’il s’agit de tourner la poignée de gaz, la belle a tout ce qu’il faut pour rivaliser avec ses concurrentes. En revanche, lorsqu’il s’agit de rouler au couple, sa facilité d’utilisation est appréciable.

Bon compromis
C’est simple, elle convient aux très bons pilotes (Antonio Cairoli a longtemps préféré ce modèle pour rouler le mondial MXGP) mais elle n’est pas réservée pour autant à l’Elite à l’inverse du 450. Et que dire du Traction Control. Appréciable sur le 250 mais pas indispensable, il le devient au guidon des modèles 350 et 450. On se répète mais sur une piste glissante comme l’était celle à notre disposition lors des essais, c’est le petit plus qui fait toute la différence et nous fait gagner une motricité folle.

450 SX-F

On l’a déjà dit il y a deux ans, on l’a répété l’an dernier, la SXF 450 n’est pas une moto à mettre dans les mains de n’importe qui. Très puissante, relativement lourde, c’est le modèle parfait pour les plus aguerris, les pilotes rodés cherchant à scorer du bon résultat lors de compétitions. On ne peut plus parler de modèle destiné à une pratique loisirs vu les chevaux que développe la belle.

Traction Control
Comme sur le modèle 350, le Traction Control permet de dompter un peu la bête à la remise des gaz et de gagner en motricité sans quoi on aurait vite fait de se faire surprendre. Si elle est très puissante, cette moto est aussi très coupleuse. En roulant un ou deux rapports au dessus, on gagne en confort mais on perd en efficacité. Il faut réfléchir à l’usage pour lequel on destine l’engin. Pour ma part, je n’ai pas besoin d’en avoir autant dans le moteur. C’est une question de choix, de niveau mais aussi de tarif.

Côté tarifs justement, ils sont en hausse de 3,5 à 4 % cette année. Forcément, le modèle 85 cm3 ayant été le plus remanié, il est celui dont l’augmentation est la plus flagrante.Dans l’ordre et au tarif licenciés, il vous faudra débourser 5 125 € pour le 85 SX (petites ou grandes roues),  7 000 € pour le 125 SX, 7 330 € pour le 150 SX, 7 735 € pour le 250 SX, 8 120 € pour le 250 SX-F, 8 515 € pour le 350 SX-F et 8 890 € pour le 450 SX-F. A noter que KTM offre une garantie constructeur d’un mois sur l’ensemble de sa gamme. Maintenant, c’est à vous de faire votre choix.

Par Justine Geisler pour LeBigUSA.com.

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