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« C’est arrivé avec »… Brian Deegan

Publié par Stéphan Legrand le mercredi 13 mai 2020 à 16:00

Avec plus de 20 ans de reportages, les moments loufoques ou inattendus ne manquent pas. LeBig a encore le sourire lorsqu’il se souvient de sa rencontre avec Brian Deegan.

Octobre 2006 : J’ai rendez-vous chez Brian Deegan, pilote de freestyle, boss de la Metal Mulisha à l’époque, dans sa maison en Californie pour écrire un portrait destiné à un magazine spécialisé. Je le « connais » déjà. On s’est croisé à plusieurs reprises aux X Games. Il a toujours été facile d’accès. Le mec est plutôt cool. Avant de s’asseoir pour l’interview, on commence par une séance photos devant ses jouets : voitures, pick-up, ses motos, etc. Le scénario est bien rodé. Brian ne sourit jamais et adopte une attitude « méchante », façon « gangsta rap ». Sur toutes les photos il s’oblige à un regard « profond » associé à une multitude de poses de mauvais garçon. Je ne suis pas surprise d’un tel étalage de la panoplie Metal Mulisha. Le pilote s’est forgé une image de dur à cuire pour faire du business. C’est exactement ce que je recherche pour mon reportage.

Une fois dans la maison
L’interview est du même calibre. Brian ne se laisse pas mener et ne baisse pas la garde une seule seconde. Ses réponses sont sèches et cassantes limite désagréables. Ce mec est un bagarreur, cauchemar des belles-mamans. Il aime se faire passer par le vilain petit canard anti-conformiste qui porte fièrement un casque allemand en forme de logo. Alors que je m’apprête à quitter la maison, je passe devant une photo de famille accrochée au mur. Brian, bien coiffé, la raie sur le côté façon « 1er de la classe », pose à côté de sa femme, sa fille et son petit garçon. C’est l’image d’Epinal de la famille modèle, propre sur elle et sans bavure. Je manque d’étouffer de rire. Brian s’en aperçoit et réplique d’un ton un poil vexé : « J’ai aussi une vie normale. » Je n’avais justement jamais pensé le contraire…

Stéphan Legrand

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