Le coin du Dakar par Julien (9)

Publié par La Rédaction le jeudi 16 janvier 2020 à 07:00

Les apparences sont trompeuses à la lecture d’un palmarès qui ne contient que deux lignes sur le Dakar. Car avec Benjamin Melot, on a bien à faire à un habitué de l’épreuve qui en a saisi les subtilités et les contraintes. Du haut de ses 30 ans et malgré un démarrage tardif dans la compétition, le Jurassien a en effet vécu six Dakar dans les sphères du haut niveau en tant que mécanicien du team KTM et en particulier pour Cyril Despres qu’il a accompagné dans ses succès et quelquefois dans ses désillusions. Au moment de se lancer en tant que pilote, il a lui aussi expérimenté le sentiment amer de l’abandon prématuré, sur une vulgaire fuit du radiateur…. un comble lorsqu’on promène la réputation de mécanicien d’élite ! En revanche, la deuxième tentative a été beaucoup plus aboutie, Benjamin ayant obtenu la 21ème place sur le Dakar péruvien en janvier dernier. Désireux de vivre une aventure encore différente, il a choisi de s’engager dans la classe Original by Motul. En plus du défi mécanique et physique auquel il s’est préparé, c’est peut-être dans une conquête que se lance le pilote-mécano, qui ne manque pas d’arguments pour prétendre au titre dans la catégorie après une saison particulièrement concluante récompensée par un titre de champion du monde des Baja.

Détermination
Expatrié plusieurs années à Dubaï, « Benji » se présente par exemple avec une aisance dans les dunes qui lui sera précieuse en Arabie Saoudite. Et ce n’est qu’un de ses atouts… « L’année dernière, le résultat que j’ai obtenu était bien au-delà de mes espérances. Et pourtant j’ai aussi eu mon petit lot de galères. Je n’étais pas du tout venu pour me battre à ce niveau-là, mais en progressant au jour le jour, j’ai finalement rattrapé beaucoup de monde sur la fin et profité de la course par élimination. Maintenant, je reste un amateur. Et j’ai envie de vivre le Dakar autrement. Je vais compléter de façon assez logique mon parcours : je suis passé de mécanicien à pilote, et cette année je serai un pilote qui s’occupe de sa mécanique. La victoire en Original, ça me brancherait bien mais rien n’est joué, il y a 12 grosses étapes. J’ai beau être mécanicien, en 2018 je me suis retrouvé incapable de réparer le problème que j’ai eu. Cela peut arriver aux autres, mais je ne suis pas à l’abri non plus. En tout cas, il y a quelques années je me doutais que je ferais le Dakar, mais je n’aurais jamais imaginé à ce niveau, ou par exemple de remporter la coupe du monde des Baja. J’arrive quand même à faire quelque chose de sympa. »

Julien Guaquier.

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