Go to account settings

La méthode Jeffrey Herlings…

Publié par La Rédaction le mardi 28 avril 2020 à 16:00

Vous avez toujours rêvé de savoir comment s’entraine Jeffrey ? KTM donne des réponses. Nous avons traduit l’essentiel. Vous savez ce qu’il vous reste à faire passé le confinement… Patience.

Comment franchir un nouveau cap dans ses performances et comment se préparer de façon optimale ? Nous avons demandé à Jeffrey Herlings, star de la catégorie MXGP, de nous dire un peu comment il arrive à faire la différence en Grand Prix. Il y a presque un côté fanatique et obsessionnel à l’entraînement et dans la préparation pour ceux qui tentent d’atteindre les sommets en motocross. L’idée que « celui qui travaille le plus dur triomphera » est vraie depuis des décennies mais rares sont ceux qui contestent le fait que tous les pilotes de Grand Prix actuels repoussent les limites de leur physique, de la vitesse et de la technique sur des calendriers MXGP plus longs que jamais. L’un des principaux architectes de cette nouvelle ère ces dernières années est le pilier de l’équipe Red Bull KTM, Jeffrey Herlings, âgé de 25 ans.

L’hécatombe de 2018
Grâce à la combinaison de son style de pilotage offensif et inébranlable, de ses temps au tour inégalés, de son agressivité et de son manque de faiblesse, les conditions nécessaires au succès ont poussé de plus en plus loin les simples mortels de la « catégorie reine » du Championnat du Monde de Motocross. Lors de la saison 2018, Herlings a écrasé la concurrence et remporté 17 des 19 épreuves qu’il a disputé (terminant 2ème des deux autres) pour l’une des campagnes les plus brillantes et les plus dévastatrices de mémoire d’homme. L’ampleur de sa supériorité a donné au MXGP un sombre sentiment d’inévitabilité cet été-là. Pour 2020, Herlings adopte une approche modérée car en 2019, il a goûté à l’autre côté du spectre du motocross. Deux blessures ont limité son temps passé sur la piste et réduit son profil à celui d’un champion en titre absent. Sa supériorité semblait être un lointain souvenir. « La pire année de ma vie » dit-il aujourd’hui.

Le MXGP est furieusement imprévisible et cruel mais l’influence d’Herlings en 2018 se fait toujours sentir. « J’ai tout donné« , se souvient-il. « Si 100% était le maximum, j’ai donné 110. J’ai fait attention à chaque morceau de nourriture que je mangeais, j’ai calculé les heures de sommeil et le décalage horaire, je me suis entraîné comme un fou, j’ai laissé ma vie sociale de côté pendant presque un an. C’était dur. C’est difficile de faire ça même pour quelques années, physiquement et mentalement. Mais cela valait la peine d’arriver à ce niveau. C’était presque une année parfaite... »

Peu bavard…
Le quadruple champion du monde et actuel leader du championnat après les deux 1ères épreuves disputées en 2020 (avant la « mise en pause » du calendrier)  est prudent et peu bavard en ce qui concerne les détails de son régime d’entraînement. Ses pairs et d’autres coureurs ont fait part de leur étonnement face à la charge de travail et au cœur qu’il met à l’ouvrage mais Herlings ne partage que rarement ses méthodes dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Via le blog KTM, nous avons réussi à obtenir un peu plus d’informations sur le programme hebdomadaire de préparation du numéro 84 dans la course aux nouveaux standards MXGP

Le lundi après un GP, je suis toujours sur le vélo…

« L’endroit d’où je viens et l’heure à laquelle j’arrive chez moi déterminent l’heure de ma sortie. Je fais du vélo même après une course difficile comme celle de Lommel. C’est une sortie de récupération, d’une heure et demie par exemple, juste pour bouger les jambes et me préparer pour la journée du lendemain. Je suis toujours sur la route l’été, lorsque la saison a commencé.  Ainsi, de mars à octobre, je suis dehors. En revanche, quand on est en décembre et qu’il fait -3 degrés dehors sur le thermomètre, alors je reste à l’intérieur. J’adore le vélo. La Hollande est vraiment un bon pays pour ça. Nous n’avons pas beaucoup de montées et de descentes mais il y a des voies réservées et beaucoup de variations. C’est bien de s’entraîner et de maintenir un rythme cardiaque moyen. »

Le mardi, je fais de la moto…

« Habituellement, je fais le mardi quelques sprints et au moins une séance d’entrainement qu’il s’agisse de cyclisme ou de rameur. J’essaie de rouler sur ma KTM le matin, surtout en été, et de m’entraîner physiquement l’après-midi. J’ai cinq-six pistes où je vais habituellement parce que j’y roule quand je veux. Certains endroits ouvrent plus tard dans l’après-midi en été et je n’aime pas attendre aussi longtemps. Je préfère arriver et rouler de 9h à 12h, rentrer chez moi, déjeuner et faire un peu plus de vélo, de VTT, de rameur ou de natation après. »

Le mercredi, c’est…

« C’est à peu près la même chose que le mardi mais au lieu de faire des sprints, je fais des manches. »

Le jeudi n’est pas une journée moto mais…

« Je suis au gymnase puis je fais à nouveau du vélo. J’utilise beaucoup le vélo parce que je ne peux pas courir ! Mon pied n’a plus cette souplesse. Quand je commence à courir, je compense avec mes hanches et mon dos, ce qui entraîne d’autres douleurs ! Je peux faire beaucoup d’autres choses – nager, faire du cross-training, ramer – mais courir est difficile. »

Le vendredi est presque un jour libre mais…

« Quand je le peux, je fais encore du rameur, du vélo ou du cross-training le matin avant de me rendre à une course. Il se peut que je fasse quelque chose une heure seulement comme de 9 à 10 heures le matin et que ce ne soit pas fou. C’est juste pour la circulation sanguine, comme le lundi, donc le reste de la journée est assez facile. »

Et les temps « off » ?

« Je n’ai pas de jour fixe pour cela. J’aime passer du temps avec mes amis. J’aime être à la maison quand je peux. En pré-saison cette année, j’ai passé beaucoup de temps en Espagne donc je n’ai pas vu beaucoup d’entre eux ni ma famille. Avec l’âge, on commence à changer et à profiter de différentes choses dans la vie. »

En ce moment… c’est frustrant !

« Évidemment, nous avons commencé l’année 2020 en bonne forme avec des victoires en Angleterre et aux Pays-Bas mais tout est maintenant mis en suspens à cause des voyages et du réaménagement du calendrier. Nous étions dans le sud de la France en train de nous préparer pour l’Argentine et quand nous sommes rentrés chez nous, tout a « explosé » avec la fermeture des pistes et la fermeture des frontières. Il semble que notre saison vient d’être prolongée de deux mois et honnêtement vous ne voudriez pas vous retrouver dans un hôpital avec une clavicule cassée en ce moment. Nous allons rouler jusqu’en novembre ce qui signifie une année complète d’entraînement. »

Y a-t-il une récompense ?

« J’adore les glaces et les côtes de porc ! J’ai toujours des objectifs de poids en me disant combien je veux peser à tel ou tel moment. Si je suis un peu en dessous de cet objectif, je me récompense avec une glace. »

Par Adam Wheeler pour KTM. Adaptation et traduction LeBigUSA.com. © Images KTM.

Voir plus

14

 

Articles

Mode sombre