Dylan Ferrandis : « La confiance dont j’avais besoin »

Publié par La Rédaction le mercredi 10 décembre 2025 à 06:14

Devant un parterre de journalistes de toutes nationalités, Dylan Ferrandis répond franchement à toutes les questions. Une chose est claire : La Ducati Desmo450 est top.

Dylan Ferrandis : « Le point fort de la Ducati est qu’ils ont résolu le problème que j’avais sur la Honda. Le chassis de la Honda était trop « flexible » à mon goût. Pour moi, Ducati a construit le cadre le plus abouti de l’industrie du deux-roues. Ils ont compris qu’avoir un cadre pas assez rigide était un gros souci en Supercross. Je pense qu’ils sont les seuls à l’avoir aussi bien compris. Le chassis est tout simplement parfait. Je sais que tout le monde va dire à ma place que leur moto est la meilleure mais dans mon cas j’évite souvent de vous mentir. J’avais des gros soucis de chassis avec la Honda. »

Soucis 2024
« Chez Phoenix Racing, ils n’avaient pas assez de ressources pour résoudre ce problème. Je dis ça maintenant mais la 1ère journée sur la Ducati, je n’ai pas pu rouler du tout. Les repose-pieds sont placés plus haut sur la Desmo. Ca me « tuait ». Je ne pouvais pas rouler du tout. J’ai finalement compris ce qu’il se passait. Tout a été mieux après ça. Pareil pour les positions des leviers d’embrayage et de frein avec lesquels j’ai bien galéré au début. Ca fait maintenant deux mois que je roule sur la moto. Tout ce qui ne me plaisait pas est corrigé. Je travaille avec presque la même équipe que j’avais chez Phoenix. Ils me connaissent bien. Ils savent ce que je veux. »

Dylan : « Après mes deux dernières saisons de Supercross compliquées par des soucis de santé, je préfère rester raisonnable sur mes objectifs. La Honda était une bonne moto mais je n’ai pas réussi à répliquer la vitesse que j’avais à son guidon. Avec la Ducati, à chaque fois que je quitte le terrain d’entrainement, ma motivation grandit ainsi que mes objectifs. En un bon jour, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas être sur le podium. J’en ai aucun doute. Cette moto me donne la confiance dont j’avais besoin. Je ne sais pas si ça va se faire à la 1ère course car tout sera nouveau mais si je roule comme à l’entrainement, je suis capable de faire des podiums. Je suis là pour ça. »

Le contrat
« Honda Phoenix voulait me garder. J’ai commencé à parler à Ducati assez tôt. Bien sûr les médias ont écrit que j’avais déjà signé mais ce n’était pas le cas. J’ai seulement signé mon contrat en septembre. Avant ça, on a beaucoup discuté car j’étais intéressé et eux aussi. J’ai essayé la moto en secret cet été. Je savais que c’était là où je voulais être surtout qu’il y a toute l’équipe de Factory Connection que je connais bien. Au début, je n’étais pas super content car je ne voulais pas être le pilote essayeur à ce point de ma carrière. Je l’ai fait la Yamaha ou la nouvelle Honda mais ce n’est pas quelque chose que j’aime particulièrement faire. »

Dylan : « On a fait beaucoup de tests moteur avec la Ducati mais c’est vraiment tout. Comme en MotoGP, le moteur est un poil trop puissant. On n’a pas besoin de ça en Supercross mais ça va être pratique en Pro Motocoss. Le reste de la moto était déjà bon en sortant de la boite. Honnêtement tout va bien. Personne n’a jamais roulé avec la Desmo en Supercross. Je n’ai pas parlé avec Jeremy Seewer ou Antonio Cairoli. Ils roulent en motocross. Le Supercross est la priorité. On est proche d’être vraiment prêt. On travaille sur des petites choses maintenant. On va utiliser les semaines qu’il nous reste jusqu’à Anaheim 1 pour peaufiner quelques détails mais d’ici San Diego ou Anaheim on sera opérationnel à 100%. »

Nouvelle saison
« Je n’ai jamais vraiment roulé dans une équipe « officielle ». C’est ma première fois avec Ducati. Pour être honnête, on manque encore un peu de pièces de rechange. On galère parfois mais ça va s’améliorer avec le temps. Régler les suspensions, ce n’est pas le plus compliqué. En Supercross US, c’est surtout le châssis qui fait la différence dans des conditions aussi extrêmes. J’ai un passé avec Justin Barcia, mais ça remonte. Aujourd’hui, on reste polis, on échange quelques infos. Le vrai souci est que Justin n’est plus le même gars sympa une fois le casque sur la tête. On verra bien comment ça se passe une fois en piste. »

Propos recueillis par Stéphan Legrand (Anaheim, CA).

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