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Cinq minutes avec Alex Martin

Publié par La Rédaction le vendredi 31 juillet 2015 à 10:20

Alex Martin n’avait jamais été dans la dynamique qui est la sienne cette saison. Rejoignant l’équipe Star Racing l’an prochain, il se confie sur son incroyable progression et ses projets.

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LeBigUSA.com : Tu as beaucoup progressé cette année. Qu’est-ce qui a changé ?
Alex Martin : Je dois ma réussite à tout un ensemble de choses. Déménager en Californie et faire le championnat SX de la Côte Ouest m’a donner un rythme de vie différent. J’ai également commencé à m’entrainer avec mon frère ce qui est le facteur sans doute le plus déterminant. Nous avons augmenté le volume et l’intensité de mon programme. Nous sommes tout le temps dans la compétition, en moto mais aussi sur le vélo de course et le VTT. Du fait, mon niveau en moto a beaucoup progressé. Cycle Trader a évolué aussi en recevant le soutien de Yamaha sur les moteurs. Je roule en quelque sorte sur une moto d’usine cette année.

La dernière épreuve en date à
Washougal ne s’est pas passée comme prévu. Qu’as-tu retenu de ce week-end ?
Qu’importe les réglages que j’avais choisi sur ma moto, ça n’a pas fonctionné dès le départ. Je suis vraiment mal sorti de la grille. Or Washougal est une course où la terre est dure et glissante toute l’année. C’est comme rouler sur de la glace. Je savais que si je ne partais pas devant, ce serait un cauchemar avec la pluie et je suis parti bon dernier en 1ère manche… Vu ma place au 1er tour, je suis chanceux d’avoir terminé 15ème et sauvé quelques points. Heureusement, je suis encore 5ème du provisoire à seulement 7 points du 4ème.

Washougal est l’une des pistes que tu aimes le moins, non ?
Oui, je ne suis habituellement pas très à l’aise à Washougal, idem pour Jeremy. Je suis maintenant prêt pour faire fort sur les trois dernières épreuves restantes.

Tu es connu dans le milieu pour être l’un des pilotes les plus solides physiquement. As tu intensifié les efforts aussi de ce côté là ?
J’ai toujours eu la réputation d’être un travailleur acharné et ma forme physique a toujours été mon point fort. Cette année, je pense juste avoir amplifié l’ensemble. Je ne prends pas vraiment de jours de congés, je me repose simplement les vendredis et dimanches. Mon entrainement est beaucoup plus intense que ce que je faisais avant. Le plus gros déclic pour Jeremy et moi reste sans doute le travail avec Johnny O’Mara. Il m’a vraiment ouvert les yeux sur ce que le corps humain est capable de faire et comment nous devons faire les choses.

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Félicitations pour ton arrivée au sein de l’équipe Star Racing l’an prochain. Est-ce un soulagement de devenir pilote d’usine ?
Je suis vraiment heureux à l’idée de rouler avec eux l’an prochain. Je travaille pour ça depuis longtemps maintenant. J’ai connu des hauts et des bas et c’est sans doute mon plus bel accomplissement jusqu’à présent.
Ça s’est décidé très tôt. Habituellement, je ne signe pas de contrat avant octobre alors que cette fois, tout était réglé en juin. Avec mes podiums en supercross, je savais que mes résultats étaient assez bons pour rejoindre une telle équipe et avec les quelques bons résultats obtenus sur l’outdoor, le deal était trouvé.

Tu as passé pas mal d’années dans le fourgon de l’équipe Eleven-10 Mods. Durant cette période, tu as obtenu de bons résultats mais connu beaucoup la malchance. Penses-tu que les sacrifices et prises de tête en valaient la peine à présent ?
C’est une certitude. Je pense que tous les mauvais moment rencontrés avec Eleven-10 Mods ont façonné ce que je suis et m’aident à apprécier encore plus ce que j’ai maintenant. Quand tu es pilote privé, tu passes plus de temps avec les mécaniciens qui sont en amont d’une réussite et tu comprends que c’est aussi grâce à eux que tu peux mener ton programme, tes objectifs. Ce fut définitivement une expérience merdique mais elle a contribué à faire de moi qui je suis aujourd’hui.

Tu as déjà roulé sur une moto d’usine en 2009, en tant que remplaçant de Trey Canard chez Honda Geico. Es tu plus excité à l’idée d’arriver chez Star Racing aujourd’hui qu’à l’époque où tu as rejoint Honda Geico alors que tu sortais des rangs amateurs ?
J’étais
jeune, pas assez mûr pour tout ça. Être dans la semi et rouler avec la moto ne serait-ce que le temps d’une course était simplement un rêve devenu réalité. Aujourd’hui, ma vision des choses est différente. Je pense que j’ai mérité mon arrivée chez Star Racing l’an prochain. Je vois les choses comme un business et le faste, le « glamour », ce n’est pas pour moi. Je vais juste essayer de faire le job correctement.

En septembre dernier, tu as déclaré que tes objectifs pour 2015 étaient de te battre devant pour des victoires et des podiums. Cette réponse est un peu cliché et on l’entend sans cesse chez les pilotes, peu importe leur calibre. Que ressens-tu à présent que tu es réellement en mesure d’atteindre ces objectifs ?
C’est incroyable et c‘est un grand soulagement d’être en mesure de pouvoir justifier ses propos. Je pense que c’est l’attitude à avoir quand on appartient à une équipe et qu’on est payé pour signer de bons résultats. Malheureusement, il y a simplement beaucoup de pilotes qui ne fournissent pas le travail nécessaire pour les obtenir.
Au début de la saison, je sentais simplement que j’avais ce qu’il fallait pour me battre devant.

Maintenant que tu vas rejoindre une équipe officielle, tes objectifs vont-ils changer ?
En rejoignant Star Racing l’an prochain, je vois le reste de ma saison 2015 comme une bonne préparation pour 2016 et les championnats à aller chercher. Les attentes de l’équipe seront de me battre pour les titres et il y a donc une pression supplémentaire mais je suis au stade de ma carrière où ces choses doivent arriver.

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Est-ce un rêve d’être en mesure de se battre avec son frère pour la victoire chaque semaine?
Pour être honnête, je pensais que ça n’arriverait jamais. Rouler contre lui et lui botter le cul pourquoi pas (rires) mais jamais je n’aurais imaginé que nous serions dans la position de nous battre pour des victoires. C’est vraiment spécial de partager tous ces souvenirs et d’avoir à se battre en sachant qu’aucun de nous deux ne fera de crasse à l’autre ou ne l’enverra dans le décor.

Se faire « voler » la victoire à Budds Creek par Marvin Musquin a dû être difficile. Avais tu pensé que tu serais en mesure de gagner une épreuve de l’outdoor avec un 1-7 en manches ?
Être capable de gagner un outdoor avec un 1-7 est complètement fou. Malheureusement, alors que je roulais en 2ème manche, je ne savais pas que je me battais pour la victoire du général . Dans ma tête, je pensais que je pouvais décrocher la 2ème ou 3ème place. Il y a pas mal de choses qui me sont arrivées et m’ont empêché de faire mieux. Je me suis accroché avec un retardataire ce qui m’a couté un certain temps. Après la course, je me suis mis un sérieux coup de pied au cul. En même temps, ça restait mon meilleur résultat jamais obtenu. J’étais heureux malgré tout à la fin de la journée.

Ton équipe était-elle consciente que tu pouvais signer la victoire ou était-ce trop difficile à dire pour eux ?
Ils le savaient mais là où ils se trouvaient dans la zone des mécaniciens, c’était difficile de voir le panneau. Les ornières étaient vraiment profondes, il y avait beaucoup de boue et c’était compliqué de voir ce qu’ils m’écrivaient.

L’année dernière, tu as représenté l’équipe de Porto Rico pour le MX des Nations. Est-ce à nouveau dans tes projets ?
Non, j’ai décidé de ne pas rouler pour Porto Rico cette année. Après la saison outdoor, je préfère prendre le temps de me préparer au mieux pour le supercross.

Propos recueillis par Jordan Chaney (pour LeBigUSA.com).

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