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Les papas du SX : David Sr Pulley

Publié par La Rédaction le vendredi 14 février 2014 à 09:31

Les papas du Supercross sont partout mais il n’y a pas que ceux des pilotes officiels. Il y aussi ceux qui triment dans l’ombre… David Sr Pulley est l’un d’entre eux.

David

Papa ou entraineur ?

« C’est très difficile d’être à la fois papa et entraineur car tout est mélangé. Je possède une entreprise qui vend des pièces de jet ski et mon fils David travaille avec moi la journée. Cela veut dire que l’on se voit tout le temps aussi bien à la maison, qu’au bureau ou sur les terrains d’entrainement. Je suis d’abord son papa quand il a besoin d’être rassuré et qu’il ne sait plus où il en est. En même temps quand je vois qu’il ne fait pas ce qu’il faut pour progresser je lui dis sans hésiter. »

Equilibre fragile
« Je ne sais pas si c’est le papa ou le coach qui l’aide le plus mais au moins il sait qu’il peut compter sur moi. Il s’entraine physiquement avec Ryan Hughes et je crois qu’il est beaucoup plus dur avec lui que je ne le suis en tant que père. Le plus difficile entre nous est que je n’y connais rien en moto car je n’ai jamais fait de compétition. Je sais rouler mais je n’ai jamais fait de supercross par exemple. Il a donc l’impression que je ne sers à rien parfois. C’est dur à vivre. »

Les rapports père et fils

« Il me pose souvent des questions sur la compétition, les sponsors et les contrats. Il s’intéresse à ce qu’il se passe autour de lui car nous sommes une équipe sans aucune aide extérieur. Pour ce qui est des choses plus personnelles, David a 21 ans, il est timide et parle très peu de sa vie privée. Il garde tout pour lui. Le problème est que 90% de notre vie tourne autour du cross. »

Pas de vie privée
« On n’a pas trop le temps de faire autre chose. Parfois on va faire du bateau pour changer d’air mais David n’arrive pas à décrocher du cross. C’est sa vie, son rêve et ça fait partie de son quotidien. Il n’y a rien de plus important à ses yeux que d’être sur une moto de cross. Je n’essaie même plus de lui parler d’autre chose. Du coup quand je lui reproche de ne pas s’entrainer par exemple, il est frustré et on se dispute souvent. »

En dehors des courses

« Il n’y a rien en dehors des courses pour nous car je fais absolument tout. Je suis le mécanicien, je démonte et je remonte sa moto, je commande les pièces dont on a besoin, je conduis le camion, je vais avec lui sur les terrains d’entrainement, etc. C’est très dur à vivre pour la famille car je ne vois pas beaucoup ma femme et mon autre fils plus jeune. »

Des sacrifices
« C’est aussi difficile financièrement car 90% du budget de notre équipe vient de mon entreprise et de mon argent personnel. Il nous arrive encore d’avoir des moments père et fils. Je le console quand ça va mal et qu’il est déçu de ne pas avoir les résultats escomptés. Avoir des rêves c’est super mais cela ne vient pas sans sacrifice. »

Propos recueillis par Stéphan Legrand 

Pas facile d'être papa d'un pilote privé. © LeBigUSA.com

Pas facile d’être papa d’un pilote privé. © LeBigUSA.com

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