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Le pitbike s’invite à St Jean d’Angély

Publié par Justine Geisler le vendredi 12 mai 2017 à 11:33

La France est l’un des pays où le pitbike se porte le mieux à travers le Monde. Aujourd’hui, les plus grands clubs français s’intéressent à la discipline. C’est le cas du motoclub Angérien. 

Il y a maintenant une dizaine d’années, le pitbike faisait son apparition dans le paysage du tout-terrain français. Cette discipline, on l’aime ou on la critique. On la critique surtout quand on la regarde de loin sans vraiment s’y intéresser. Si elle a connu des débuts parfois difficiles en raison du manque de fiabilité des machines, elle a su acquérir au fil des ans ses lettres de noblesse. Le marché s’est épuré, les pistes ont fleuri, la FFM s’y est intéressée et les ligues se sont mises à jouer le jeu de la compétition. Il n’en fallait pas plus pour créer une discipline à part entière et attirer de plus en plus d’adeptes. Comme pour le motocross ou l’enduro, on la pratique en loisir ou en compétition. A ce sujet, le Challenge Grand Ouest organisé depuis 2011 est devenu une référence avec pas moins de 7 courses organisées cette saison. Le club de St Jean d’Angély ne s’y est pas trompé en décidant d’organiser l’ouverture ce samedi 13 mai.

Envergure internationale
Le MC Angérien est sans aucun doute l’un des plus gros motoclubs de France habitué à organiser au moins une année sur deux un Grand Prix de motocross. Il a aussi accueilli plusieurs éditions du Motocross des Nations. En somme, ce n’est pas n’importe quelle structure. Le fait qu’il intéresse aujourd’hui au pitbike réjouit les passionnés à commencer par le promoteur du CGO, Benjamin Rouyer. « Je suis content d’organiser l’ouverture de mon championnat à St Jean » raconte t-il. « Mon challenge cette année était de créer de nouveaux terrains. A St Jean, ils avaient envie de faire quelque chose et à force d’en parler, j’ai pu rencontrer Jean-Marie Boissonnot et son équipe et leur proposer mon projet. Quand un club de cette envergure organise, il ne fait pas semblant. Une superbe piste a été créée, permanente, dont l’inauguration se fera directement samedi soir pour l’ouverture de la saison. » Si certaines pistes de motocross peuvent relativement s’adapter au pitbike, ce n’est pas le cas de St Jean d’Angely. Il était donc important d’en construire une spécifique à la discipline. « Je suis pour que les gros clubs s’intéressent à la mini » explique Benjamin. « Mais c’est important de le faire à la manière de St Jean, avec une piste dédiée et un comité pitbike mis en place à l’intérieur de la structure. »

Avec 150 pilotes engagés sur cette première épreuve, les grilles du CGO ne désemplissent pas malgré l’effet de mode s’étant dissipé au fil des années. « Le Pitbike ne s’essouffle pas, la preuve avec le nombre de pilotes engagés samedi soir» assure Benjamin. « Je ne sais pas encore comment faire mais j’aimerai passer la barre des 180 inscrits. Sur l’ouverture, on a toujours plus de monde que le reste de l’année. Il n’y pas encore eu de casses mécaniques, il y a peu de blessés. Le problème si j’atteins les 200 pilotes, c’est qu il me faudrait revoir mon format de course. Aujourd’hui, le CGO s’organise le samedi, sur une seule journée et en nocturne. Avec autant de monde, ce serait impossible de tous les faire rouler. Quoi qu’il en soit, on a encore de belles années devant nous. C’est certain ». Pour cette ouverture de championnat, la piste a été pensée de manière à limiter les prises de risque. Des tables à la place des doubles, des vagues à la place des whoops… Volontairement plus typée motocross que supercross comme peuvent l’être d’autres circuits, les organisateurs souhaitent éviter les accidents. « Pour une première organisation Pitbike à St Jean, nous ne voulions pas qu’il y ait de blessés. On retrouvera les terrains SX comme celui de Mons un peu plus tard dans la saison. »

Ouvert à tous
Un championnat bien ficelé, de belles structures, une ouverture de saison sur un site emblématique du motocross français… Comment attirer le public qui ne connaît pas la discipline et qui hésiterait encore à la faire le déplacement ? « Ils vont passer à côté d’un super week-end s’ils ne viennent pas » s’amuse Benjamin. « J’aime beaucoup voir les gens arriver avec leur lot de préjugés, s’essayer à la discipline puis finalement acheter leur première pitbike quelques semaines plus tard. Ils créent l’émulation en attirant à leur tour d’autres adeptes. Le pitbike est ludique et ouvert à tout le monde. On ne peut pas dire que ce n’est pas un sport onéreux mais il l’est beaucoup moins que le motocross. C’est aussi moins dangereux car on prend moins de hauteur et on va forcément moins vite. De plus, la compétition s’adresse à tous, les amateurs comme les pilotes confirmés, les filles comme les vétérans. Tout le monde est libre de venir s’essayer. » Le message est passé. A noter que le 21 octobre prochain, Benjamin Rouyer se lance dans un nouveau défi, celui d’organiser un mini SX indoor au cœur de la ville d’Angoulême. Près de 350 pilotes sont attendus sur cette « Golden Race ». On aura le temps d’en reparler. En attendant, rendez-vous à St Jean d’Angély samedi soir. L’entrée est gratuite.

Par Justine Geisler. © Images SB.Photos.

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