« Il était une fois le SX US » (McGrath)
Publié par La Rédaction le mercredi 25 mars 2020 à 09:15
Le chapitre 6 du livre « il était une fois le Supercross américain » par Stéphan Legrand retrace les carrières des Champions SX 450. On commence par le le King, Jeremy McGrath.
Il n’y a pas une chaise de libre dans la salle de conférence du Stade d’Anaheim ce jeudi 2 janvier 2003. Trois jours avant l’ouverture du championnat de Supercross, Jeremy McGrath annonce sa retraite. Habillé d’une chemise KTM Bud Light, la mine grave, les fiches de son discours dans ses mains, le King of Supercross affiche un visage déterminé et serein : « J’arrête la compétition pour commencer un nouveau chapitre de ma vie. » Les flashs des photographes redoublent. Le silence est pesant dans la salle bondée. Derrière le micro, Jeremy ne retient plus ses larmes trahi par l’émotion : « Je me suis toujours promis que j’arrêterais lorsque je ne serais plus à 100% concentré et motivé. C’est important pour moi mais aussi pour mes fans de tenir cette promesse. » Avec 72 victoires et 7 titres en Supercross, Jeremy est, à 32 ans, le pilote le plus récompensé de sa génération. Passionné de BMX toute sa jeunesse, il commence à rouler en cross à partir de l’âge de 14 ans seulement. « Le Supercross était le seul sport qui me permettait d’être le plus proche de voler, dit-il. A 7 ans j’avais mis un costume de Superman et j’ai sauté du toit de la maison. Je me suis ouvert le menton et coupé la langue. Du coup j’étais vraiment chanceux de trouver un sport qui me rapprochait du ciel. » Avant de passer professionnel à l’âge de 16 ans, Jeremy ne sait toujours pas dans quelle direction aller. Il travaille le soir dans un supermarché à emballer les sacs pour les clients et participe à des courses amateurs le week-end avec l’argent qu’il a durement gagné. Il prend finalement une décision qui change sa vie.
Onze ans de carrière
« Grâce à mon expérience en BMX je crois que j’étais le seul à voir les pistes de Supercross différemment, se souvient-il. J’ai très vite réalisé que j’avais des facilités que les autres n’avaient pas. J’étais capable de sauter plus loin, plus haut et de rouler plus vite. Lorsque j’ai signé mon 1er contrat pro chez Honda en 1991 je roulais aussi vite à l’entrainement sur ma 125cm3 que Jeff Stanton et Jean-Michel Bayle qui étaient alors en 250cm3. » Sa carrière décolle pour ne plus jamais vouloir s’arrêter. Jeremy gagne tout et ses victoires dérangent. « Je n’ai jamais été arrogant, dit-il. 50% du succès est d’abord de croire en soi. J’ai toujours cru en moi. Peut-être davantage que les autres. » Après 11 ans d’une carrière bien remplie et recouvertes de succès, Jeremy réalise qu’il arrive à un tournant sur un chemin qu’il pensait sans fin : « Bien sûr que je voulais rester champion pour toujours. Lorsque Yamaha m’a viré, c’était la fin de ma carrière. J’ai signé mon dernier contrat chez KTM mais leurs motos n’étaient pas prêtes techniquement. Je me suis blessé. Je n’avais plus rien à prouver. » Jeremy se retrouve alors en janvier 2003 devant un parterre de journalistes et d’amis pour annoncer que le moment de prendre sa retraite est venu. Il n’y a pas de regret dans sa voix : « Je peux dire que j’étais à un moment le pilote de Supercross le meilleur au monde. Ce n’est pas donné à tout le monde. » Malgré son statut de légende du sport, Jeremy reste l’adolescent qui bossait tard le soir pour se payer de quoi rouler. « Je veux que les gens se souviennent de moi comme un mec comme les autres. J’ai beaucoup de chance car je voulais arrêter de rouler avant de haïr la moto. C’est fait. »
Par Stéphan Legrand (avec les Editions Hachette – photos Joe Bonnello/S. Legrand).
Palmarès Jeremy McGrath
-Pilote américain né le 19/11/1971 à San Francisco (Californie)
–7 titres SX 250/450cm3 (1993, 1994, 1995, 1996, 1998, 1999, 2000)
–72 victoires
12
Rémi974
25 mars 2020 à 10:24
Lui, Ricky et Stewart me marqueront à vie! Des légendes vivantes!
MADDAMON
25 mars 2020 à 10:50
Je ne me rappelle pas que Yamaha ai viré Mac Grath ?
mxsxfan
25 mars 2020 à 12:13
Peut-être une fin de contrat et ils ne l’ont tout simplement pas reconduit. En tout cas même si la brêle etait une daube à l époque, son contrat ktm financierement parlant c’était jackpot !!
bandi
25 mars 2020 à 11:35
quand un pilote domine comme lui une discipline sur une durée « assez courte » (250cc only) de 8 ans, entre son 1er et dernier titre sx, on se demande si c’est lui qui était vraiment au dessus du lot ou si la concurrence de l’époque était « faible ». Les Larocco, larry ward et consort ne faisaient pas rêver. Sauf Emig, qui pour moi, a était la 1ere rockstar de ce sport, avec peu être Ron Lechien.
Un Stéfan Everts, par exemple, a dominé les GP entre 1991 et 2006, soit 15 ans. Le meilleur ne gagne pas toujours mais SE72 était tout le temps le meilleur.
Dans les années 80, ils étaient 6 à pouvoir gagné (Bailey, O’Mara, Glover, Lechien, Jhonson et Ward), après, en 90, il y avait JMB, Stanton, Bradshaw. Plus près de nous, les années RC4, Reed et Stewart. Maintenant, Roczen, Tomac, Weeb, Anderson et conssort.
Mais l’époque Mc Grath ????
Cependant, c’est une légende. Ses records ne sont pas prêt d’être battus. Il à instauré un nouveau style de pilotage grâce au BMX. Le SX lui doit beaucoup. Je suis d’accord avec Rémi974, ces 3 ont élevé le niveau médiatique de SX grâce à leur sens du show, surtout Jérémy.
PROLINK
25 mars 2020 à 16:53
» SE 72 était tout le temps le meilleur » !!!! pas sûr qu’ Albertyn et Tortelli qui l’ont battu à la régulière sans qu’il ne soit blessé ces 3 années là, soient d’accord avec toi. Il a été souvent le meilleur mais pas tout le temps! Pour Mac Grath par contre, pas de problème, je crois que son record de 72 victoires et même les 7 titres ne sont pas prêts d’être battus!
mxsxfan
25 mars 2020 à 12:16
N y’a t’il pas une année ou il a gagné 15 courses sur 16 ??
Ça semble absolument impensable aujourd’hui. Alors oui à part Emig et de temps en temps Lusk, il n’avait pas vraiment d’adversaire serieux à la fin des années 90.
Ca a changé avec l’arrivée de DV qui l a pas mal chatouillé mais surtout de Carmi qui lui a finalement succédé.
Go to Hard ( Posté via l'application )
25 mars 2020 à 16:50
Si, en 1996, seul Emig a pu l’empêcher de faire le Grand Chelem (d’ailleurs MC a eu les glandes pendant des années d’avoir perdu cette course)
Tsib22 ( Posté via l'application )
25 mars 2020 à 18:28
Le meilleur etait ricky quand meme
Romane
26 mars 2020 à 08:09
Le meilleur en Mx possible mais en Sx il a toujours compensé ses petites jambes ? et son léger manque de technique par sa combativité et sa condition physique absolue.
Pour en revenir au Mac c’est le premier qui a compris qu’il devait passer moins de temps en l’air que les autres et réduire les temps morts entre les obstacles.
Je l’ai vu à Bercy 98/99 sur Yam en sortant des coursives c’était magique de le voir sauter le triple presque 2m moins haut que les autres tous bons.
Sur ce même triple à peine il quittait le sol que sa roue avant était déjà plus basse que l’arrière, typiquement le style BMX à la recherche de chaque dixième.
Pas de DV ou Baker factory ? à l’époque.
Le père Stewart s’est beaucoup inspiré de Jeremy pour faire encore mieux techniquement parlant avec JS7 qui lui est une légende très peu titrée…
ST ( Posté via l'application )
25 mars 2020 à 18:45
Je regrette que dans ce livre d’or vous n’ayez pas raconter certaine course affolante de JMG.
Même si il partait souvent devant, après avoir raté son départ, catastrophique, il remonte le pack entièrement, et en doublant le premier (ma mémoire flanche, mais peut un se souviens de qui?) il lui colle un nac nac sous le nez en le doublant..
Fallait voir un truc pareil, du Mohamed Ali.
Ce Mac a enflammé ce sport comme personne, et si aujourd’hui c’est la course qui fait la gloire de ce sport, tellement intense.. un pilote de ce genre fait monter le niveau, l’audience, la renommée…
Et pourtant on avait vu Bayle juste avant et on se disait qu’on pouvais mourir tranquille en ayant vu la classe de JMB….
J’en bande encore.. du Mac
Abdeljr ( Posté via l'application )
25 mars 2020 à 20:58
Bah en confirment c’est le moment de te soulager. Je rigole bien sur
Romane
26 mars 2020 à 08:15
Je lui ai serré la main, je voulais savoir ce qu’était sa poignée de main il pensait que je voulais un autographe et je lui ai dit only give me five please il a souri et m’a serré la main.
Il avait une poignée de main courte et moelleuse un peu comme un portugais en moins râpeux.
Merci ?
https://youtu.be/131U_oNFeaA