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Essai : Yamaha YZ 250F et 450F 2019

Publié par La Rédaction le vendredi 20 juillet 2018 à 16:30

Yamaha nous a invité à rouler sur les nouvelles YZ 250F et 450F 2019 en Espagne à Vallgorguina. Notre « essayeur » Dimitry Camus est revenu avec des choses à vous dire.

Après avoir découvert la toute nouvelle Yamaha YZ 450F l’an dernier sur le circuit italien d’Ottobiano, c’est avec impatience que nous attendions le modèle 250 profondément revu et corrigé par les ingénieurs Yamaha. La refonte complète de l’aînée des 4 temps n’a laissé personne indifférent il y a pile un an. Aujourd’hui sa petite sœur subit un lifting de A à Z. C’est la première grosse transformation de la 250 depuis le passage à l’injection en 2014. Nouveau cadre, nouveau moteur, nouveaux plastiques, démarrage électrique et application connectée pour smartphone, la liste des nouveautés est longue comme un jour sans pain. Dans ces conditions, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons répondu à l’invitation de la marque pour tester la belle sur le circuit espagnol de Vallgorguina situé près de Barcelone.

Premier coup d’oeil
Au premier coup d’œil, certains détails attirent plus que d’autres à commencer par le démarreur électrique. Comme sur le 450, il n’est désormais plus nécessaire de se fatiguer à kicker pour démarrer. Une simple pression sur un bouton poussoir suffit à faire rugir le moteur. Rapide, sans effort, ce système électrique est aujourd’hui devenu incontournable et les bleus l’ont bien compris. Equipé d’une batterie lithium-ion ultra-légère, la prise de poids est ainsi limitée pour un ensemble idéal. Autre caractéristique qui interpelle très vite : une commande au guidon permet désormais d’ajuster sa cartographie moteur et choisir entre deux courbes, « Hard » ou « Soft ». Selon son pilotage, la piste et son évolution mais surtout les conditions météorologiques, ce bouton « magique » est une vraie bénédiction pour conserver des performances optimales.

Véritable petite attraction à elle seule lors de la sortie de la nouvelle 450 l’an dernier, l’application connectée Power Tuner est maintenant disponible pour le modèle 250. S’il est un peu trop compliqué de tester toute l’étendue de ses possibilités sur un simple essai presse, le concept reste impressionnant. Pour rappel, une simple application téléchargeable gratuitement sur vos smartphones vous permet de changer les caractéristiques de votre moteur. A l’aide d’un boitier Wifi placé sous la plaque numéro arrière gauche, l’application reliée à votre téléphone permet de modifier en quelques minutes la cartographie d’injection de carburant et d’allumage. Selon son style de conduite, les pistes ou les conditions climatiques, plus besoin d’être un fin technicien pour toucher aux réglages de son moteur.

« Full » neuf
En parlant du moteur, tout est nouveau ou presque : piston, culasse, arbre à cames, embrayage, échappement, radiateurs… C’est simple, rien n’a été mis de côté. Il ne reste plus qu’à enfourcher la « petite » bleue et se diriger vers les premiers tours de piste à son guidon. Dimitry n’a pas besoin d’écumer le circuit de fond en comble pendant des heures pour être bluffé par la puissance du nouveau modèle. La YZF 250 craque fort et c’est peu de le dire. Surpris par son coffre et son allonge, nous sommes aussi envoutés par son « énergie » à revendre à bas régime comme à haut régime.

Au guidon de la YZ 250, il faut toujours bien veiller à rester dans les tours pour ne pas perdre en efficacité. Si tu as le malheur de passer un rapport un peu trop tôt, la moto a tendance à s’asseoir. Il faut au contraire bien pousser les rapports et lui rentrer un peu dedans pour exploiter toute sa puissance. Si l’on devait lui trouver un seul petit point faible, on  dirait qu’elle monte un peu vite au rupteur. C’est sans aucun doute quelque chose sur lequel on peut facilement travailler notamment grâce à cette fameuse application connectée. Il lui aurait fallu plus de temps pour ça mais surtout la possibilité d’accéder à ce large panel de réglages ce qui n’est pas toujours le cas lors des essais presse.

Le chassis
Le chassis n’est pas en reste concernant les évolutions de ce modèle 2019. Plus fin, plus maniable mais également mieux équilibré, La sensation d’être sur un vélo est bien réelle. La moto est facile à piloter, facile à emmener dans les virages. Nul besoin de beaucoup appuyer sur les cale-pieds pour la faire virer. Très joueuse, elle reste suffisamment rigide en pleine ligne droite pour ne pas se faire emmener ou désarçonner. Le gros bémol du jour reste les suspensions. Notre essayeur n’a pas le gabarit d’un jockey du haut de son 1 m 75 et de ses presque 90 kilos tout habillé. D’origine, l’ensemble est beaucoup trop souple pour lui. Sain et en accord entre l’avant et l’arrière, il a cependant vite trouvé les limites notamment sur certaines réceptions de sauts.

Le communiqué de presse parle d’une fourche à ressorts hélicoïdaux Kayaba entièrement réglable pour offrir un équilibre exceptionnel entre maniabilité et absorption des bosses ainsi que d’un amortisseur Kayaba lui aussi possédant de nouvelles caractéristiques d’amortissement adaptées au nouveau châssis ainsi qu’un nouveau ressort plus léger. Le fait de ne pas avoir pu toucher à ces réglages suspension lors de l’essai ne nous a malheureusement pas permis de se faire une vraie idée quant à l’efficacité de l’ensemble. Concernant le reste du chassis, le guidon d’origine est plutôt droit et un poil trop sur l’avant.

Chacun ses réglages
Dimitry a tendance à préférer une position plus en arrière et un cintre légèrement plus arrondi. Cela n’empêche pas de prendre du plaisir. Le modèle testé n’avait pas les leviers d’origine mais des leviers GYTR que nous avons particulièrement apprécié car ils épousent parfaitement la forme des doigts. Le sélecteur comme la pédale de frein sont instinctifs. La pédale est peut-être un peu trop haute mais ce n’est qu’un détail, chacun réglant son poste de pilotage selon son gabarit et ses propres préférences. Pour terminer, le look 2019 est plutôt bien réussi. Plastiques, kit déco,  jantes Excel, c’est une moto qui a de la « gueule » et une vraie identité. Elle est disponible au tarif de 8 499 €.

Le Bilan de Dimitry

« C’est toujours difficile de dresser un bilan sur les machines d’aujourd’hui. J’ai particulièrement aimé la maniabilité de ce modèle YZ 250F 2019Vraiment facile, joueuse et ludique, j’ai également été bluffé par la force et la puissance de son moteur. Le démarreur électrique est aujourd’hui incontournable. C’est une bonne chose que cette Yam’ en soit désormais équipée. J’ai également aimé la possibilité de changer la courbe au guidon même si je préfère définitivement la courbe « Soft » plutôt que la « Hard ».

Pour le pilote lambda
« La YZ 250F colle davantage à mon pilotage. La grosse frustration reste le fait de ne pas avoir pu jouer sur les réglages suspensions durant cette présentation presse. C’est toujours difficile de juger une nouvelle moto et ses évolutions sans pouvoir la mettre complètement à sa main. On va dire qu’on peut faire confiance à l’ensemble Kayaba. Avec un bon réglage adapté à sa morphologie, tout devrait parfaitement rouler. Pour le reste et comme d’habitude, c’est à chacun de peser le pour et le contre et de faire ses propres choix
. »

Et le modèle YZ 450F ?

Profondément remaniée l’an dernier, l’aînée de la gamme 4 temps Yamaha n’a pas subit de transformation majeure pour 2019. On parle seulement de peaufinage et d’ajustements concernant notamment les réglages suspensions. Belle, maniable, légère et facile à emmener à l’image du modèle 250, Dimitry a également trouvé un moteur qui ne manque pas de peps sur cette 450 Yam’. Parfois un poil trop nerveuse sur cette petite piste de Vallogorguina, il se serait presque facilement fait surprendre par sa puissance.

Bon compromis
En jouant sur les courbes et en adoucissant l’ensemble, on arrive à un très bon compromis. Terminé les « tanks » d’autrefois, bonjour les motos légères et joueuses. D’autant qu’il n’a pas cette fois trouvé les suspensions aussi souples que sur sa petite sœur. Comme Justine l’an dernier, Dimitry s’est fait plaisir à son guidon. Pour les pilotes ayant fait le tour de la question en 250 cm3 et curieux de passer à la cylindrée supérieure, elle reste un modèle facilement accessible à condition de ne pas trop s’enflammer pour autant. Elle est disponible chez les concessionnaires Yamaha au tarif de 9 199 €.

Par Dimitry Camus et la rédaction.

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